L’aménagement du territoire dans les programmes de géographie du système scolaire ivoirien

Résumé

Depuis la rentrée scolaire 2013-2014, de nouveaux programmes éducatifs et guides d’exécution ont été mis en place dans les différents cycles d’enseignement en Côte d’Ivoire. L’objectif est de rendre le système éducatif plus performant en transmettant aux apprenants des connaissances adaptées à leurs réalités socio-économiques. L’aménagement du territoire, étant une option stratégique du processus de développement du pays, il importe alors de situer son importance dans les nouveaux programmes de géographie.

La méthodologie adoptée a consisté à une analyse des programmes éducatifs et des guides d’exécution, ainsi que des manuels scolaires du primaire et du secondaire général. Ces documents pédagogiques sont uniformes sur toute l’étendue du territoire national.

La synthèse de ces documents pédagogiques révèle que la thématique de l’aménagement du territoire est enseignée au cycle primaire à travers plusieurs notions de base ayant trait à la connaissance du milieu physique, des activités humaines et des interrelations entre l’homme et l’espace. Le programme du secondaire accorde une place plus importante à cette thématique à travers l’analyse du découpage territorial, les différentes phases de cette politique, son financement et les difficultés de son application.

Abstract

Since the beginning of the Academic year 2012-2013, new educational programs and implementation guides have been introduced in the different cycles of education in Côte d'Ivoire. The objective is to make the education system more efficient by transmitting to learners knowledge adapted to their socio-economic realities. Since territory planning is a strategic option in the country's development process, it is important to situate its importance in the new geography programs.

The methodology adopted consisted of an analysis of educational programs and implementation guides, as well as primary and general secondary textbooks. These education materials are uniform throughout the national territory.

The synthesis of these education materials reveals that the topic of territory planning is taught in the primary cycle through several basic notions related to knowledge of the physical environment, human activities and the interrelations between man and space. The secondary school program gives more importance to this topic through the analysis of the territorial division, the different phases of this policy, its funding and the difficulties in its implementation.

           

Introduction

La période post–coloniale, dans les Etats africains, a été marquée par de nombreux défis de développement dont la question des disparités territoriales. L’ambition affichée par les autorités ivoiriennes à travers les plans quinquennaux de développement était de rééquilibrer le territoire national à travers une vigoureuse politique d’aménagement du territoire (G. SOURNIA, 2003, p 124). Pour y parvenir, elles ont élaboré des stratégies concrétisées par la création de plusieurs structures de développement dans divers domaines d’activités (S. KAMAGATE, 2008, p.9).

Cette approche résolument volontariste du développement ne s’est pas seulement limitée aux sphères politiques, administratives et techniques. Les pouvoirs publics ont en plus affirmé leur volonté de valoriser les ressources humaines en érigeant la formation des hommes au rang de priorité nationale (B. E.B. AVO., 2008, p.4). L’aménagement du territoire fit ainsi son entrée dans le système scolaire et universitaire à travers la géographie (S. COULIBALY, 1977, p 236). En tant que discipline scolaire, la géographie couvre un large champ de domaines allant de la géographie physique à la géographie humaine. Dans le programme de l’enseignement scolaire, elle est classée avec l’histoire dans le « domaine de l’univers social » regroupant au plan pédagogique, les matières traitant des sciences humaines et sociales.

A la fin de la crise militaro-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011, les autorités se sont engagées à travers le Plan National de Développement 2012-2015 et le Plan National de Développement 2016-2020, à mettre la formation des ressources humaines au rang des priorités à travers un système éducatif de qualité et adapté aux réalités socio-économiques du pays. La politique d’aménagement du territoire fut également réaffirmée comme axe stratégique de la politique de développement (Ministère du Plan et du Développement, 2016, p11).

Afin de rendre le système éducatif plus performant, des réformes ont été entreprises dans les pratiques éducatives dont la dernière est l’Approche Par Compétence (APC) (I. DESTIN, p.4 et I. KOUROUMA 2015, p. 1-2). De nouveaux programmes éducatifs et guides d’exécution furent ainsi vulgarisés dans tous les cycles d’enseignement dès la rentrée scolaire 2013-2014. Mais, quelle est l’importance accordée à l’aménagement du territoire dans les nouveaux programmes de géographie du système scolaire ivoirien ?

La présente contribution met en exergue les connaissances dispensées aux élèves sur la thématique de l’aménagement du territoire.

1. Méthodologie

La méthodologie adoptée dans cette recherche repose sur une approche qualitative. La collecte des données s’est faite par la recherche documentaire. La démarche a nécessité le recours à une synthèse de documents pédagogiques élaborés par le Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique (MENET). Obtenue auprès de la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue (DPFC) du MENET, cette documentation a permis d’analyser les contenus des programmes éducatifs et guides d’exécution APC en vigueur au primaire et au secondaire depuis la rentrée scolaire 2013-2014. Leur consultation a fourni des informations relatives aux contenus des différents curricula qui approfondissent dans les moindres détails les connaissances relatives à l’aménagement du territoire dans les programmes scolaires. Les manuels officiels d’Histoire-Géographie (éditions de 2018 et 2019) des différentes classes du primaire et du secondaire ont également été consultés. Les contenus de ces manuels n’ont pas changé depuis quelques années.

Le traitement des informations a été fait manuellement par la méthode de ‘‘l’analyse de contenu’’ qui a permis, à travers l’exploitation des documents pédagogiques, de dégager des tendances ou des singularités. La première phase a consisté d’abord à une analyse exhaustive des programmes pédagogiques pour ne retenir que ceux qui abordent la thématique de l’aménagement du territoire. Ensuite, une analyse plus détaillée a été faite au niveau des programmes pédagogiques, des guides d’exécution et des manuels des classes dans lesquelles la thématique de l’aménagement du territoire est enseignée. Il s’agit pour le primaire, des classes de CE1, CE2, CM1 et CM2 et pour le secondaire, des classes de 5ème, 4ème et de 1ère.

Afin de mener à bien cette étude, nous nous sommes référés aux contenus des leçons inscrites au programme de géographie et s’inscrivant dans la définition ci-après de l’aménagement du territoire : «l’ensemble des savoirs et des savoir-faire dont la construction et l’application servent à transformer et adapter volontairement des espaces d’échelles (au-delà de celle du bâtiment isolé) et de types variés au bénéfice des sociétés qui les produisent et les occupent » (J. LEVY ET M. LUSSAULT, 2003, p 61).

2. Résultats et discussion

Les résultats de cette réflexion s’articulent autour de deux principaux axes selon les cycles d’enseignement. Le premier résultat aborde l’acquisition de prérequis sur l’aménagement du territoire dans le cycle primaire. Ensuite, le second résultat évoque les connaissances orientées sur les stratégies et la conduite de la politique d’aménagement du territoire au second cycle.

2.1. L’acquisition de prérequis sur l’aménagement du territoire dans le cycle primaire

Les élèves du primaire apprennent à travers certaines leçons à connaitre le milieu physique, l’espace aménagé et les activités humaines. Ces connaissances de base sont indispensables à la maitrise du concept de l’aménagement du territoire.

2.1.1. La découverte du milieu physique

Le thème « l’homme et le milieu physique en Côte d’Ivoire » permet aux élèves des classes de CE1 et surtout de CM1 de se familiariser avec leur milieu physique (MENET-DPFC, 2019, guide CM1, p.153-154, p.163-164). Cette approche est importante en aménagement du territoire car l’organisation d’un espace nécessite au préalable la connaissance de ses composantes. L’occupation de l’espace est présentée dans les programmes de géographie sous l’angle déterministe à travers les rapports entre les activités humaines et les contraintes physiques dans chaque région ivoirienne. Par extension, ce thème analyse la destruction de l’environnement par les activités économiques et les conséquences de cette destruction sur le biotope, la biocénose et les conditions de vie. Enfin, les actes indispensables à la préservation de l’écosystème sont enseignés aux apprenants.

Quatre composantes du milieu physique (le relief, le climat, la végétation et l’hydrographie) sont étudiées à travers quatre habiletés (définir, énumérer, décrire et expliquer les rapports entre l’homme et la composante du milieu physique) (MENET-DPFC, 2019, livre CM1, p.98-102). C’est ainsi que les trois grandes formes de relief qui parcourent le pays sont présentés à travers leurs traits fondamentaux. La plaine, définit comme un relief plat et bas, occupe tout le sud du pays. Ensuite, est localisé au Centre et au Nord, le relief de plateaux doté de pentes raides avec une altitude généralement élevée, qui varie entre 200 et 600 mètres. C’est un relief parfois tourmenté (collines, buttes, dômes). Enfin, l’Ouest du pays est vu comme une zone montagneuse. Concernant les rapports entre les activités de l’homme et les différentes formes de relief, les élèves retiennent que les activités humaines dépendent souvent du type de relief. Les plaines et les plateaux sont favorables à l’installation des hommes, à la différence des régions de montagnes qui ne facilitent pas l’agriculture, ni les autres formes d’activités. Dans ces régions, les hommes s’installent en grande partie dans les vallées (MENET-DPFC, 2019, guide CM1, p.98-102).

Au terme de la leçon sur « le climat en Côte d’Ivoire », les écoliers notent que ce sont les quantités de pluie et leur répartition dans l’année qui déterminent les différents climats du pays. Les activités humaines s’organisent en fonction des quatre climats qui sont : le climat attiéen dans le Sud (les pluies sont abondantes), le climat de montagne dans l’Ouest (les pluies sont abondantes), le climat baouléen dans le Centre du pays et le climat soudanien dans le Nord (avec de faibles pluviométries) (MENET-DPFC, 2019, guide CM1, p.104-107).

La leçon sur « la végétation en Côte d’Ivoire » instruit les élèves sur l’existence de deux principaux types de végétation : la forêt dense dans la partie Sud du pays, plus arrosée, avec deux saisons des pluies ; et la savane dans la partie Nord, moins arrosée, avec une seule grande saison sèche. Entre ces deux zones, se trouve la forêt claire. En région de forêt, les hommes pratiquent principalement les cultures de palmiers à huile, de bananiers, de caféiers, de cacaoyers et d’hévéa. Les régions de savane sont quant à elles, favorables à la culture du coton, de l’anacarde et à l’élevage (MENET-DPFC, 2019, livre CM1, p.112-115).

La connaissance du milieu physique s’achève par l’hydrographie à travers l’identification des principaux reseaux hydrographiques, notamment l’existence des quatre grands fleuves qui s’écoulent du Nord vers le Sud du pays (le Cavally, le Sassandra, le Bandama et le Comoé). Certains d’entre eux abritent les barrages hydroélectriques du pays : barrage de Buyo, d’Ayamé 1 et d’Ayamé 2, barrages de Kossou et de Taabo (photo 1). Outre la construction des barrages hydroélectriques, les élèves sont instruits sur l’importance des cours d’eau dans l’économie ivoirienne. Ils retiennent par exemple qu’ils permettent aux populations de pratiquer la pêche et l’agriculture. Les lagunes servent aussi de voies de communication entre certaines communes de la ville d’Abidjan.

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2.1.2. La familiarisation avec l’espace aménagé

Au cours moyen 1ère année (CM1), les élèves abordent les leçons sur « la géographie et son objet » et « la réalisation de la carte de la Côte d’Ivoire ». Ils se familiarisent ainsi avec l’aménagement du territoire à travers certains outils de base de la géographie dont l’étude met l’accent sur l’homme et son cadre de vie (MENET-DPFC, 2019, guide CM1, p.156 et p.162).

La première leçon permet aux élèves de comprendre la répartition de la population et la façon dont s’organisent les activités humaines dans un espace aménagé. L’espace aménagé est défini dans la rubrique « J’apprends des mots nouveaux » comme un espace organisé, ordonné, équipé (MENET-DPFC, 2019, livre CM1, p.72-75). Cette leçon définit la géographie comme la science qui étudie les éléments du milieu naturel (forêt, rivière, montagne, savane …) et les actions de l’homme sur le paysage (autoroutes, villes, usines, plantations, infrastructures socio-collectives ...).

La seconde leçon relative à « la réalisation de la carte de la Côte d’Ivoire », donne aux élèves de découvrir la carte comme une représentation à l’échelle réduite de la surface totale ou partielle du globe terrestre. Ils font connaissance avec la carte de la Côte d’Ivoire qu’ils apprennent à dessiner et à lire. Ils comprennent ainsi les différences spatiales dans la répartition du relief, des hommes et des activités (MENET-DPFC, 2019, livre CM1, p.82-87). Ce qui constitue, à l’évidence, les facteurs discriminants que tend à corriger la politique d’aménagement du territoire.

A travers la leçon portant sur « l’organisation administrative de la Côte d’Ivoire », les écoliers découvrent les stratégies mises en œuvre par l’Etat pour faire face aux déséquilibres constatés dans la gouvernance territoriale ainsi que le rôle des acteurs institutionnels et locaux dans la conduite de la politique d’aménagement du territoire. En effet, ils sont instruits sur les structures de l’administration déconcentrée (Etat, Régions, Départements, Sous-Préfectures et Villages) et les structures de l’administration décentralisée (Districts, Conseils Régionaux, Mairies). Ils retiennent que la Côte d’Ivoire est administrée par un gouvernement que dirige le Président de la République, aidé dans sa tâche par les Ministres. Les préfets de régions, les préfets de départements et les sous-préfets représentent le gouvernement dans leurs localités. Les communes sont administrées par un maire et un conseil municipal (MENET-DPFC, 2019, livre CM2, p.101-103).

2.1.3. La connaissance des activités humaines

En fin du cycle primaire, deux thèmes « La population et les villes en Côte d’Ivoire » et « Les activités économiques en Côte d’Ivoire » offrent aux élèves du Cours Moyen deuxième année (CM 2) des connaissances en géographie humaine. Ces thèmes permettent aux apprenants d’avoir des informations sur les formes d’organisation de l’espace et les déséquilibres qui en découlent ; Ce qui justifie d’ailleurs les politiques d’aménagement du territoire (MENET-DPFC 2019, guide CM2, p.154-155, p. 161-164).

La leçon relative à la population de la Côte d’Ivoire met l’accent sur l’inégale répartition de celle-ci sur l’étendue du territoire national, ainsi que sur la forte croissance démographique qui est en inadéquation avec les infrastructures et les équipements de base. Cette situation crée ainsi un déséquilibre qui favorise l’exode rural (MENET-DPFC 2019, livre CM2, p.88-91).

A travers la leçon 2 qui traite des villes de la Côte d’Ivoire, le phénomène urbain est analysé comme un élément discriminant l’espace. En effet, une disparité spatiale est observée dans la trame urbaine à partir de la carte de la répartition des villes de la Côte d’Ivoire (figure 1).

Les élèves découvrent sur cette carte que les régions du nord sont moins nanties que celles du sud et qu’Abidjan est une ville macrocéphale qui regroupe une forte proportion de la population estimée à 5,9 millions en 2009. Ils retiennent de façon générale qu’on reconnaît une ville à l’architecture de ses maisons, à ses multiples infrastructures, à ses fonctions et aux activités de ses habitants ; à savoir les activités non agricoles (commerce, artisanat, transport, industrie) et les services qui occupent une importante frange de la population. Les fonctions des villes sont également abordées. Ainsi, les villes ivoiriennes ont essentiellement des fonctions administratives et commerciales, exceptées Abidjan et Bouaké qui sont des centres industriels.

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Développé de façon succincte en classe de CE2, le thème 2 intitulé « Les activités économiques en Côte d’Ivoire » est repris au CM2 où sont renforcées les connaissances des élèves sur les principaux secteurs d’activités (secteur primaire, secteur secondaire et secteur tertiaire) et leur importance dans le développement socio-économique du pays. L’objectif assigné à ce thème est de faire connaître aux élèves, la répartition des secteurs d’activités en fonction des atouts naturels, humains et économiques de chaque région. Le thème se subdivise en cinq leçons. La leçon 1, portant sur l’agriculture, analyse d’autres formes de déséquilibres spatiaux à travers la carte de la localisation des cultures vivrières et des cultures industrielles (figure 2). Le Sud du pays est ainsi une zone de concentration des principales cultures d’exportation (café, cacao, hévéa, ananas, palmier à huile ...) au détriment du Nord qui compte tout de même quelques nouvelles cultures pour lui permettre de rattraper son retard (coton, tabac, canne à sucre, anacarde, acajou…).

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Dans la gamme des cultures vivrières (le manioc, la banane plantain, l’igname, le taro, le riz, le mil, le maïs, le sorgho et toutes sortes de fruits et légumes), seules les céréales et l’igname sont pratiquées dans la partie Nord du pays (MENET-DPFC 2019, livre CM2, p.108-119).

A travers la leçon 2 intitulée « l’élevage et la pêche en Côte d’Ivoire », la moitié nord du pays est présentée comme une zone d’élevage où est concentrée l’essentiel des parcs et des troupeaux. L’élevage des bovins n’est pas assez développé en Côte d’Ivoire bien que le pays en soit un grand consommateur. Les apprenants sont alors sensibilisés sur la nécessité de développer l’élevage moderne au Nord et au Centre du pays où les conditions climatiques sont favorables. Pour cela, l’Etat doit créer des centres de formation professionnelle en élevage et renforcer l’encadrement des acteurs de ce secteur. Quant à la pêche, elle se pratique surtout au Sud du pays grâce à une large ouverture sur l’Océan Atlantique qui s’étend sur 550 km de long, d’Ouest à l’Est. Les élèves sont instruits sur les caractéristiques de la pêche ivoirienne, les problèmes liés à cette activité et les tentatives de solutions. Ils retiennent que deux types de pêche sont pratiqués en Côte d’Ivoire : la pêche traditionnelle et la pêche industrielle. La pisciculture est considérée comme une solution à promouvoir pour assurer l’autosuffisance dans ce secteur.

D’autres activités largement pratiquées au sud du pays sont abordées dans les leçons 3 et 4 qui traitent respectivement de l’exploitation forestière et de l’industrialisation. Les élèves retiennent que l’exploitation forestière, longtemps pratiquée dans la partie Sud du pays du fait de la présence de la forêt dense, a cependant provoqué une importante dégradation du couvert forestier et la disparition de nombreuses espèces végétales et animales. Quant à l’industrialisation, elle est présentée comme une activité importante du développement socio-économique du pays. Localisées surtout dans la ville d’Abidjan et ses banlieues en raison de la présence du Port Autonome d’Abidjan (PAA), les industries sont principalement agro-alimentaires et emploient beaucoup de personnes (MENET-DPFC 2019, livre CM2, p.135-139).

Enfin, la dernière leçon, intitulée « le commerce en Côte d’Ivoire », instruit les apprenants sur les types de commerce et leur importance dans la vie des populations. Les élèves retiennent l’existence de deux types de commerces dans le pays : le commerce intérieur et le commerce extérieur. Au niveau du commerce intérieur, les marchés urbains et ruraux facilitent la commercialisation des produits du sol. Quant au commerce extérieur, il repose sur l’exportation des produits agricoles et l’importation des produits manufacturés. Les activités liées au commerce sont majoritairement localisées au Sud de la Côte d’Ivoire (MENET-DPFC 2019, livre CM2, p.141-145).

2.2. Des connaissances orientées sur les stratégies et la conduite de la politique d’aménagement du territoire au second cycle

A la différence du cycle primaire, le thème spécifique de l’aménagement du territoire ainsi que du découpage administratif et territorial, sont au programme dans le secondaire, où ils sont enseignés dans les classes de 5ème ,4ème et de 1ère.

2.2.1. Le financement de la politique d’aménagement du territoire et le découpage territorial

En classe de 5ème, un cours de civisme fiscal est dispensé à travers la troisième leçon du thème 2, intitulée « L’impôt et l’aménagement du territoire ivoirien ». Cette leçon instruit d’abord les élèves sur la définition et les objectifs de la politique d’aménagement du territoire (encadré 1).

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Les élèvent sont sensibilisés sur l’impôt, présenté comme la principale source de financement des opérations d’aménagement du territoire (MENET-DPFC, 2018, guide 5ème, p.28). Ce cours, repris en classe de 1ère, leur permet de savoir l’importance de l’impôt dans la réalisation de tout programme d’aménagement du territoire en ce sens qu’il sert à financer les grands projets de développement (construction de routes, d’écoles et d’hôpitaux ; accès à l’eau potable et à l’électricité). L’impôt, obligation fiscale de tout citoyen, permet également d’assurer le fonctionnement des services publics (paiement du salaire des fonctionnaires, financements des dépenses publiques…). Les élèves sont ainsi sensibilisés à être plus tard de bons contribuables dans le processus de développements du pays.

En classe de 4ème, la décentralisation et la déconcentration, deux volets essentiels de l’aménagement du territoire sont au programme. Les élèves sont instruits sur les rudiments de la territorialisation qui structurent le pays en circonscriptions administratives et en collectivités territoriales : Districts, Régions, Départements, Sous-préfectures, Communes (tableau 1).

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Cette hiérarchisation du découpage territorial inscrit la notion d’échelle dans l’esprit des élèves avant qu’ils n’abordent le second cycle du cursus scolaire. Ils apprennent que l’aménagement du territoire peut se faire à l’échelle locale (commune, ville, village ou quartier), régionale ou nationale. 

Les missions des structures décentralisées et déconcentrées sont également évoquées. Ces structures se présentent comme des acteurs clés du développement local à travers la réalisation de projets pour améliorer le cadre et les conditions de vie des populations. Leurs actions sont résumées

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A travers la leçon sur la déconcentration, les élèves sont amenés à connaître le découpage de l’administration déconcentrée pour mieux saisir la place de l’Etat dans la gouvernance territoriale (MENET-DPFC, 2019, guide 4ème, p.83). La déconcentration administrative est présentée comme un mécanisme où la puissance publique délègue des pouvoirs à des représentants à l’intérieur du pays ; et cela dans un souci de rapprocher l’administration des populations en mettant à leur disposition des centres de décision de proximité.

La seconde leçon qui porte sur ‘‘La décentralisation administrative en Côte d’Ivoire’’ a pour but de faire connaître aux apprenants, les structures décentralisées (Districts, Régions et Communes) et leur place dans le développement du pays. La décentralisation est définie comme ‘‘ un processus d’aménagement du territoire qui permet la création des Communes et des Régions’’ avec ‘‘ pour mission le développement local. Leurs sources de financement proviennent essentiellement de la localité, de l’État et de l’extérieur’’ (MENET, DPFC, 2019 : Manuel 4ème, p 97). C’est aussi l’occasion de monter aux élèves l’importance de la participation des populations dans les actions de développement local car les collectivités territoriales sont dirigées par des organes élus et dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière. 

La troisième leçon révèle les insuffisances de l’organisation administrative dans le développement du pays, avant de proposer des solutions pour un développement socio-économique harmonieux des espaces. En effet, les insuffisances et les faiblesses de la décentralisation sont à divers niveaux (MENET-DPFC, 2019, guide 4ème, p.104) et se résument :

-Au plan politique, à la confusion de compétences entre les autorités déconcentrées et décentralisées, au découpage territorial en fonction souvent de considérations politiques plutôt que techniques, à l’ineffectivité du transfert de compétences aux structures décentralisées ;

-au plan technique, au manque d’infrastructures, à l’insuffisance de personnels qualifiés, au problème de programmation et à l’absence de suivi de certains projets ; 

-Au plan financier, à l’insuffisance de l’apport financier de l’Etat, au retard dans les décaissements des fonds publics, aux difficultés dans la collecte des impôts, au coût élevé de la décentralisation.

2.2.2. La connaissance des stratégies et du processus de la politique d’aménagement du territoire

Au second cycle de l’enseignement général, le programme de la classe de première (1ère) se rapporte spécifiquement à l’aménagement du territoire ivoirien à travers le chapitre intitulé : « L’administration et l’aménagement du territoire ivoirien » (MENET-DPFC, 2019, guide 1ère, p.29).

La première leçon de ce chapitre portant sur « L’organisation administrative de la Côte d’Ivoire » évoque les aspects techniques de l’aménagement du territoire que sont la déconcentration et la décentralisation. Les connaissances acquises en aménagement du territoire au premier cycle, notamment en classe de 4ème sont approfondies dans cette leçon. Bien que l’accent soit mis sur l’organisation administrative, l’apprenant doit aussi connaître les avantages et les inconvénients des politiques de déconcentration et de décentralisation. Ainsi, au plan politique, administratif et technique, le modèle appliqué a pour but de rapprocher l’administration des administrés, de corriger les disparités régionales, de permettre une meilleure gestion du territoire, d’assurer un découpage homogène du pays, de favoriser la participation des populations au développement local, de lutter contre les écarts de développement et l’exode rural, d’évaluer les potentialités économiques des différentes régions, et de construire des infrastructures socio-économiques (MENET-DPFC, 2019, guide 1ère, p.39-40).

Ce cours intègre également la description et la présentation du rôle des différentes structures déconcentrées et décentralisées ainsi que les critères de création d’une région administrative, à savoir le poids démographique (au moins 100.000 habitants), le niveau d’infrastructures et d’équipements (routes bitumées, hôpitaux généraux, adduction d’eau potable, électrification, établissements scolaires), l’existence d’une cohésion sociale (homogénéité entre différentes aires culturelles, unicité des traits de civilisation des peuples), le potentiel économique et financier (les ressources, les atouts naturels et humains , l’attrait touristique, les potentialités économiques) , l’étendue et le nombre de localités (M. ANASSA et al., 2018, p. 66-69).

Ces critères sont énoncés dans le cadre de la décentralisation à travers la Loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales ; soutenus par le Décret n°2013-294 du 02 mai 2013 portant érection de trente et une (31) régions en collectivités territoriales régionales. Cette leçon montre aussi le dynamisme de l’organisation administrative de la Côte d’Ivoire, avec le passage de la politique de déconcentration à la politique de décentralisation en vue de corriger les disparités régionales et promouvoir un développement durable. En effet, la gestion territoriale tire ses origines de la déconcentration administrative depuis l’époque coloniale. La politique de décentralisation a démarré en 1978 avec la loi N°78-07 du 09 janvier 1978 portant création de 26 communes de pleins exercices et s’est accentuée de 1980 à 1985 avec l’augmentation des communes à 135. Cette réforme avait pour objectif d’impliquer les populations locales au développement de leur propre territoire. Progressivement, la décentralisation s’est élargie aux régions, puis aux Districts autonomes qui sont des collectivités territoriales de type particulier, et cela à travers la Loi n°2014-451 du 05 Août 2014 portant orientation de l’organisation générale de l’Administration Territoriale. Enfin, les élèves sont amenés à apprécier le rôle de l’impôt dans la mise en œuvre de la politique d’organisation administrative.

La pertinence des connaissances offertes aux apprenants sur cette thématique se situe dans la deuxième leçon, intitulée « L’aménagement du territoire ivoirien ». Elle a pour objectif pédagogique de définir et décrire l’aménagement du territoire depuis 1960, d’identifier les principaux pôles de développement, d’analyser les politiques d’aménagement du territoire et leur impact sur le développement, d’apprécier la place de l’impôt dans l’aménagement du territoire ivoirien. (MENET-DPFC, 2019, guide 1ère, p.29 et p.40). Dans ce cours, l’aménagement du territoire est défini comme l’équipement de l’espace national en diverses infrastructures en vue d’atténuer les disparités régionales. C’est une politique de mise en valeur de l’espace à laquelle la Côte d’Ivoire a toujours accordé de l’importance. En effet, les grandes étapes de l’évolution de la politique d’aménagement du territoire ivoirien depuis l’indépendance ont été mises en évidence à travers les politiques adoptées, les différents pôles de développement et la place de l’impôt dans le financement des projets. Les grandes étapes de la politique d’aménagement du territoire ivoirien enseignées dans les classes de 1ère se présentent ainsi :

-Première phase : de 1960 à 1970

Pendant cette période, le pays a axé son développement sur les productions agricoles en zone forestière, les unités industrielles pour répondre aux besoins du marché local en biens de consommation, les infrastructures économiques et le renforcement de l’encadrement administratif. Les productions agricoles développées en zone forestière sont principalement des cultures commerciales (palmier à huile, hévéa, café, cacao, coco, banane...). Les unités industrielles ont été mises en place pour des biens de consommation dont le savon, l’huile de table, le textile. Pendant cette période, le pays s’est doté de plusieurs infrastructures économiques (routes, voies ferrées, aéroports…).

-Seconde phase: de 1970-1980

Cette décennie est caractérisée par la réduction des disparités régionales avec la création de plusieurs projets de développement dont les plus emblématiques furent l’Aménagement de la Vallée du Bandama (AVB), l’Aménagement de la région du Sud-Ouest (ARSO), les Fonds Régionaux d’Aménagement Rural (FRAR), le plan sucrier en région de savane, le projet de développement rural dans les savanes du nord-est, les projets de développement dans le nord-ouest. Des structures de recherche, d’encadrement et de vulgarisation des matières premières ont aussi été créés : la Société d'Assistance Technique pour la Modernisation de l'Agriculture en Côte-d’Ivoire (SATMACI), la Société de Développement Forestier (SODEFOR), la Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles (CIDT), l’Office de Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV), la Société de Développement des Productions Animales (SODEPRA), la Banque Nationale pour le Développement Agricole (BNDA), etc.

Toutes ces actions ont permis de réduire les disparités villes-campagnes en équipant le territoire national en infrastructures modernes, en développant l’agriculture et l’élevage, en améliorant la couverture du pays en téléphonie, en électricité, en adduction d’eau potable, en voies de communication.

-Troisième phase: de 1980 à nos jours

A partir de 1980, les travaux de planification portent sur le développement de l’agriculture commerciale et vivrière, de l’énergie, du transport, des équipements et de l’assainissement de l’environnement urbain. L’Etat a mis l’accent sur l’exécution des projets de développement intégrés avec le projet Nord-ouest, le projet soja, le projet BAD ouest et les opérations sectorielles (projet BAD-éducation, projet BAD-santé, ainsi que sur la construction de routes et de logements sociaux, l’électrification villageoise, le transfert de la capitale d’Abidjan à Yamoussoukro, etc.). Ensuite, ce cours montre l’essor de l’urbanisation en Côte d’Ivoire à travers les principaux pôles de développement suivants :

-Le pôle de niveau 1: Abidjan. C’est la capitale économique, dotée de toutes les infrastructures socio-économiques et administratives qui font d’elle le plus grand pôle du pays ;

-Le pôle de niveau 2 : Abengourou, Bouaké, Ferkessédougou, Korhogo, Man, San-Pedro et Yamoussoukro. Ces villes disposent d’infrastructures assez importantes ;

-Le pôle de niveau 3 : Bondoukou, Daloa, Gagnoa et Odienné. Ce sont des villes assez peuplées avec un niveau d’infrastructures relativement important ;

-Le pôle de niveau 4 : Agboville et Dimbokro. La population de ces villes est assez importante (plus de 30 000 hbts) et les infrastructures sont de taille modérée.

-Le pôle de niveau 5 : Boundiali, Duekoué et Katiola. Ce sont de petites villes de plus de 10 000 habitants et dotées d’infrastructures de tailles modérées.

Pour soutenir le processus d’urbanisation, les Fonds d'Investissement et d'Aménagement Urbain (FIAU) sont créés en 1993 pour servir de levier à l’équipement communal à travers un système de financement mixte (Etat-commune).

Enfin, cette leçon donne aux élèves des connaissances sur l’importance de l’aménagement du territoire comme par exemple l’équipement du territoire en infrastructures collectives de base, la lutte contre la pauvreté avec l’amélioration des revenus ruraux, le développement des cultures dans les zones de savane, le désenclavement de certaines localités grâce à plusieurs projets tels que l’électrification, l’hydraulique villageoise et la construction des centres culturels. Quant aux inconvénients de la politique d’aménagement du territoire, les élèves sont instruits sur les problèmes causés par la construction des barrages de Kossou, Taabo et Buyo avec le déplacement de certaines populations de leur lieu d’origine vers de nouvelles zones. Ces déplacements ont ainsi entraîné des problèmes fonciers entre populations autochtones et allogènes dans le Sud-Ouest du pays.

Conclusion

L’aménagement du territoire est un champ d’étude dans lequel la géographie, en tant que science de l’agencement spatio-temporel, contribue à la formation des élèves. Son enseignement dans le système scolaire ivoirien contribue à la formation de citoyens capables de comprendre les enjeux du développement. Les différents ordres d’enseignement que sont le primaire et le secondaire abordent de façon séquentielle les objectifs fondamentaux et opérationnels de la politique d’aménagement du territoire.

Le système éducatif ivoirien offre dans l’ensemble un contenu en adéquation avec les réalités du terrain. Les thèmes enseignés donnent aux apprenants des rudiments nécessaires pour une bonne compréhension de l’aménagement du territoire à travers l’identification et la répartition des ressources naturelles et humaines, des activités et des infrastructures ; la correction des déséquilibres spatiaux et l’amélioration des conditions et cadre de vie des populations sur le territoire national.

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Auteur

1Maître-Assistant, Institut de Géographie Tropicale, Université Felix. Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte d’Ivoire), ksanaliou@yahoo.fr

 

Catégorie de publications

Date de parution
30 juin 2020