Introduction
Le Congrès Mondial de la Route qui s’est tenu à Durban (Afrique du Sud) en 2003, a lancé un slogan qui stipule que « la route du développement passe par le développement de la route » (I. A. W. M’BOUKA MILANDOU, 2019, p. 12). En effet, jouant un rôle important dans le décollage économique, la route est considérée comme le soubassement sur lequel repose le développement socio-économique d’un pays (S. BURNINGHAM & et N. STANKEVICH, 2005, p. 1). Malheureusement, au Congo, la dégradation, par l’érosion hydrique, des routes rurales surtout non bitumées, affecte gravement la circulation des hommes et des biens. Elle influe négativement sur le développement socioéconomique des campagnes et y accentue la pauvreté. Cette situation qui risque de s’amplifier sous l’effet des changements climatiques, constitue aujourd’hui une grande préoccupation tant pour les décideurs politiques, les populations qui en sont les principaux utilisateurs que pour les scientifiques qui cherchent à comprendre le phénomène (I. MBOUKA-MILANDOU et L. SITOU, 2017, p. 117).
Introduction
L'étude de la dynamique de l’occupation des sols s’avère de plus en plus indispensable, à la fois pour la connaissance d’un territoire et pour son aménagement (K. D. KPEDENOU, T. BOUKPESSI, T.T.K. TCHAMIE, 2016, p.138). Cependant, cette dynamique de l’occupation des sols en milieu urbain et périurbain en Afrique subsaharienne, contribue à la dégradation de l’environnement des villes à travers des phénomènes géomorphologiques. Ces phénomènes sont dus à la fois à la dynamique de l’occupation anarchique des sites à risque et à la mauvaise gestion des eaux pluviales (GEP). Selon P. CHRISTIAN (2016, p.76), la GEP en milieu urbain se révèle de plus en plus inadapté dans le contexte actuel d'extension des villes dans le monde. En matière de lotissement, l’aménagement des systèmes de drainage des eaux pluviales est donc très important, pour maitriser les ruissellements et épargner les nouveaux quartiers des phénomènes d’érosion hydrique et d’inondation.
Introduction
Le dernier rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC, 2019, p.21) fait état d'un réchauffement climatique mondial sans équivoque qui est, caractérisé par une hausse des températures moyennes de l'atmosphère et de l'océan. Le continent africain semble particulièrement être touché, puisque la variation thermique entre 1970 et 2004 y est estimée entre 0,2 et 2 °C. Selon les prévisions, établies par l'application de modèles de circulation atmosphérique présentant encore bien des incertitudes, la hausse des températures devrait se confirmer dans les années à venir. « Le continent africain mérite toutefois une analyse plus fine du changement climatique qui l'affecte, notamment à des échelles régionales, pour perfectionner les modèles de prévision (B. C. Bates et al, 2008, pp.5-7 ; F. J. Acero et al., 2011, p.1089; V. Homar et al, 2010, p.2; L. Amraoui, 2013, p.13).
La variabilité et les changements du climat menacent dangereusement les ressources naturelles en l’occurrence celles en eau. Les études portant sur la variabilité et les changements climatiques ont intéressé la communauté mondiale suite à plusieurs manifestations de grande ampleur. Parmi celles-ci, la sécheresse qui a touché les deux bandes tropicales de la planète (surtout les pays sahéliens d'Afrique de l'Ouest et Centrale) depuis les années 1970 (J. Sircoulon, 1976, p.77 ; D. Tapsoba, 2006, pp.5-7).
La dégradation des routes par l’érosion hydrique constitue, l’un des problèmes environnementaux les plus préoccupants dans des pays en voie de développement. La route Moutélé-Makala dans la Sous-préfecture de Yamba au sud du Congo Brazzaville, connait ces 30 dernières années une dégradation accélérée due à l’érosion hydrique. L’amélioration du réseau routier est l’un des piliers du développement socio-économique et de lutte contre la pauvreté. Aussi, nous d’avis avec B.A. Mayima et al. (2019, p.122) pour noter que la route est considérée comme l’un des éléments sur lesquels repose le développement socio-économique d’un pays. Ainsi, l’amélioration des infrastructures routières en milieu rural est une stratégie qui vise à rétablir la mobilité en milieu rural. La mauvaise qualité de transport entrave l’écoulement de la production, le déroulement des activités commerciales et l’accès aux services socio-économiques confinant ainsi les résidents ruraux dans une agriculture de subsistance, dans des conditions de vie précaires et d’isolement. Cette réalité a poussé la République du Congo Brazzaville à adopter une politique visant à améliorer le réseau routier par la construction de plusieurs nouvelles routes.