Côte d’Ivoire

Essor de la culture de l’anacarde dans la sous-préfecture de Dania (centre-ouest de la Côte d’Ivoire)

Introduction

L’agriculture est la principale activité de près de 45% de la population active mondiale. Dans le monde, environ 2,6 milliards de personnes vivent de l’agriculture (BIMAGRI, 2006, p.1).

Dans la majeure partie de l’Afrique, l’agriculture est un instrument puissant qui permet de favoriser la croissance, de surmonter la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire (Banque Mondiale, 2008 p.13). Ce secteur représente le tiers du PIB du continent (BAD et FIDA, 2010, p.4). Ainsi, la majorité de la population africaine dépend du secteur agricole pour leurs emplois, entreprises et consommation alimentaire (BAD, 2016, p.11). En Afrique subsaharienne, le secteur agricole joue un rôle central dans l’emploi. Elle est également la principale source de revenus de 10% à 15% des ménages urbains (OCDE et FAO, 2016, p.69).

L’impact environnemental des poches d’habitats informels à Daloa (centre-ouest, Côte d’Ivoire)

Introduction

La ville de Daloa, de par son statut de capitale régionale, polarise les activités économiques du centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Sa situation au carrefour d’axes routiers nationaux et internationaux est à l’origine de son attractivité et de sa dynamique démographique. La croissance de la population urbaine s’est accompagnée d’une pression sur les espaces urbain et péri-urbain. De 242 hectares en 1958, puis 393 ha en 1962, l’espace urbanisé est passé successivement à 645 ha en 1970, à 1340 ha en 1980 puis à 2510 ha en 1995 (Ecoloc Daloa, 2002). En 2008, l’espace urbanisé avait atteint 2.866 hectares (K.E. YAO, 2014, p. 186) contre 3 623 ha en 2014 et 6 712 ha en 2020 selon les services techniques de la Mairie. Cette dynamique spatiale est le fait d’une compétition entre plusieurs usages du sol. A ce propos, Tchuikoua et Elong (2014) font remarquer qu’à Douala et partout en Afrique subsaharienne, en l’absence d’un système de gestion moderne adéquat, les pratiques urbaines se développent de façons diverses et variées, reflet des incohérences et des limites des politiques urbaines, de la pluralité des acteurs et des crises sociales.

L’accès aux services énergétiques dans les localités rurales de la Région du Haut-Sassandra : cas du département Zoukougbeu (Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire)

Introduction

Les services énergétiques sont des offres d’une vaste gamme de solutions énergétiques dont le but principal est de réaliser des économies d’énergie (G. TCHATAT, 2014, p.71). Cette vaste gamme se manifeste à travers la chaleur, l’éclairage, le froid et la force motrice. Ces services permettent d’améliorer les conditions de vie et le développement humain. Il s’agit aussi de lutter contre la pauvreté, la déforestation et le réchauffement climatique. Ces différentes offres énergétiques concordent avec les objectifs majeurs des Objectifs du Développement Durable (ODD). Cependant, l’accès à l’énergie est inégalement réparti dans le monde, en particulier en Afrique de l’Ouest où le taux d’accès à l’électricité est inférieur à 10% dans le milieu rural (PNUD/PREP, cité par M. N’GUESSAN, 2012, p.4). Cette source d’énergie reste et demeure l’apanage des citadins, singulièrement des ménages des grandes agglomérations. Dans ces zones urbaines, la biomasse contribue 70% pour satisfaire leurs besoins énergétiques de base, notamment pour la cuisson de mets et le chauffage (PNUD/PREP, cité par M. N’GUESSAN, 2012, p.4). 

Prolifération des taxi motos et gestion de l’environnement dans la ville de Korhogo

Introduction

Les taxis motos dominant le transport public à Korhogo font partie intégrante du quotidien des populations en matière de déplacements. Plusieurs facteurs ont favorisé cette situation.  La crise de 2002 à 2011 a marqué un tournant décisif dans l’organisation du transport dans la ville de Korhogo. Pour P. I. TRAORE, (2015, p1), la crise a fragilisé le système de transport urbain dominé par les voitures et enclenché l’avènement des taxis motos. Durant la crise, la majorité des infrastructures de la ville ont été détruites et notamment ont été dégradées pour les routes. Réalité qui favorise les mototaxis adaptés et plus pratiques sur les mauvaises routes. Aujourd’hui, le manque d’emploi et de moyens de déplacement se sont faits grandement ressentir dans la ville de Korhogo. 65 de la jeunesse s’adonnent à cette activité corrélée par la présence des adultes. Ce qui a fait des taxis motos, des outils d’insertion des ex-combattants de la ville. Par contre, pour M. R. DINDJI et al, (2017 p.198), les taximotos ne sont pas la résultante de la crise de 2002 à 2011 mais plutôt émanent de ses conséquences. Pour lui, la baisse des activités et offres d’emplois sont les premiers ingrédients de l’émergence des taximotos à Korhogo à l’image de toutes les zones occupées.

Transfert de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales en Côte d’Ivoire : quand l’Etat reprend ce qu’il a donné

Introduction

Héritée de la puissance coloniale, la politique de décentralisation en Côte d’Ivoire a timidement démarré avec la mise en place des communes en 1980. En s’appuyant sur la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL), M. SOUMAHORO (2015, p. 55) la définit comme « un système de gestion dans lequel des pouvoirs propres sont conférés à une entité distincte de l’administration centrale. Les collectivités territoriales sont dotées de la personnalité morale, de l’autonomie financière et de compétences qu’elles gèrent librement sur le territoire qu’elles administrent ».

Analyse de la dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol en zone forestière est ivoirien : cas de la région du Moronou

Introduction

De nombreux problèmes environnementaux contrarient et menacent le développement des régions forestières comme celle de Moronou. Ces problèmes sont entre autres, la déforestation, les feux de brousse, la dégradation du sol. Parmi tous ces problèmes, la transformation quasi-totale du couvert forestier constitue la principale atteinte au milieu naturel de ces espaces depuis des décennies (Z. KOLI BI 2009; F. K. N’GUESSAN, 2020 ; D. KOFFI et al, 2016). Cette transformation spatio-temporelle du milieu naturel évolue à un rythme rapide (R. K. KOBENAN et F. N’GUESSAN, 2021, p. 263). Pour ces auteurs les espaces humanisés ont évolué et se sont accrus au dépend des espaces naturels. Dans le Moronou, la transformation du paysage est le résultat de l’expansion de la culture du café et du cacao. Cet état d’évolution de l’espace dans ladite région pose le problème de la dégradation de l’environnement et la perte de la biodiversité. Quelle est la dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol dans le Moronou 1988 à 2016 ?

L’intelligence territoriale face à la problématique des zones grises de communication électronique dans le département de Madinani (Côte d’Ivoire)

Introduction

Les rapports entre les territoires et les sociétés connaissent de plus en plus la naissance de nouveaux systèmes organisés d’échange d’informations. Cela donne lieu à l’apparition de nouveaux concepts dans le monde scientifique tel que l’Intelligence Territoriale (I.T).