morphologie

Effets de l’envasement sur la morphologie du lac du barrage du kan de Bouaké (Côte d’Ivoire)

Introduction

Dès l’accession du pays à l’indépendance, l’État ivoirien a opté pour une croissance économique basée sur l’agriculture afin de procurer le bien-être à la population. Partant de cet objectif, l’accent est mis sur l’accès aux équipements et aux services de base. Plusieurs ouvrages hydrauliques : pompes villageoises, forages et réservoirs d’eau sont créés pour améliorer l’accessibilité des populations à l’eau potable. Des barrages hydroélectriques créés ont contribué à l’électricité dans de nombreuses localités du pays. La ville de Bouaké, située au centre, en a bénéficié avec la construction des barrages du Kan et de la Loka. Ainsi, ces deux ouvrages hydrauliques sont le cœur d’un maillon de distribution d’eau potable couvrant les besoins de la ville et ses environs. Avec la disponibilité suffisante en eau potable, les acteurs du développement économique de Bouaké (industrie, commerce, hôtellerie et ménage) pouvaient s’en servir sans risque de pénurie à ce moment-là.

Caractéristiques du relief et répartition de l’habitat dans la ville de Bouaké

Introduction

Le relief est le réceptacle des activités humaines, des infrastructures et de l’habitat. Il constitue de ce fait un facteur important dans la logique de leur implantation à la surface de la terre. Dans le cas particulier de l’habitat, qu’il soit rural ou urbain, certaines formes de terrains ne lui sont pas adaptées. Les pentes fortes par exemple peuvent favoriser une érosion forte pouvant entrainer des écroulements ou des glissements de terrain ; les bas-fonds sont exposés aux inondations, etc. Dans les pays en développement, il a été constaté que ces contraintes de localisation ne sont pas souvent prises en compte lorsqu’il s’agit d’implantation de l’habitat. Les aménageurs de l’espace urbain considèrent le plus souvent les données physiques de terrain comme secondaires par rapport aux moyens techniques à mettre en œuvre pour réaliser leurs projets (KAKEZA et MUBANGA, 1997) et l’urbanisation spontanée s’étend jusque dans les zones dangereuses à savoir les fonds de ravines ou encore les pentes les plus abruptes.