BAWA Dangnisso

Envasement et bilan hydrologique du barrage collinaire de Kadjala dans le nord-ouest du Togo

Introduction                                                                             

Le problème auquel font face les promoteurs de retenues de barrages est leur envasement qui compromet les objectifs pour lesquels elles sont aménagées. De nombreux auteurs dans les pays du Maghreb (J. ALBERGEL et al., 2004, p. 473) ; A. BADRAOUI et A. HAJJI, 2009, p. 73 ; T. MANSOURI, 2001, p. 132 ; B. REMINI, 2000, p.167) ont relevé ce phénomène d’envasement des retenues et son corolaire de réduction du volume d’eau desdites retenues. En Afrique subsaharienne et plus précisément au Burkina Faso, D. PIQUEMAL (1991, p. 267) signale des cas d’assèchement de retenues de barrages de faible capacité.

Systèmes culturaux et érosion des sols sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo

Introduction

L’érosion des sols liée à l’agriculture est un fléau qui n’épargne aucun endroit de la Terre. D’après D. BAWA (2012, p. 272) citant la FAO (1998), 40% de la dégradation des terres dans le monde est imputable à l’érosion. Pour R. NEBOIT (1983, p. 9), « c’est parce que l’érosion naît au contact, et du contact, entre la surface des continents et l’atmosphère, que l’homme, qui occupe et exploite ce site privilégié, en modifie le cours et l’intensité ». D’importants travaux de mesures d’érosion menés par des chercheurs et des centres de recherches (FOURNIER, 1967 ; ROOSE, 1977 ; CTFT, 1979 ; BIROT, 1981 ; MIETTON, 1988), cités par D. Bawa (2012, p. 271, 272) ont montré que les pertes de terres par érosion varient en fonction des modes de cultures. Ces modes de cultures sont justement les moyens par lesquels l’érosion des sols s’exprime sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo qui fait l’objet de cette étude (figure 1).

Hydrodynamique et inondation dans la dépression d’Avenou au nord-ouest de Lomé : Des averses exceptionnelles de mars 2019 et des aménagements en cause

Introduction

Dans leur quête de terrain à bâtir, certains habitants du quartier d’Avénou situé au nord-ouest de Lomé ont pris d’assaut une dépression fermée, quasiment à sec toute l’année, aux premières années de son occupation (1980) pour y construire leurs maisons. La densification des habitations qui s’en est suivi avec le temps a imprimé une nouvelle dynamique aux eaux de ruissellement qui s’est traduite, dans les faits, par des inondations récurrentes. Ces inondations quasiment annuelles sont plus ou moins supportables par les riverains qui mettent en place des dispositifs de lutte contre l’inondation. Cependant, dans la nuit du 16 au 17 mars 2019, les populations riveraines de cette dépression ont été réveillées par une inondation impressionnante, suite à une pluie diluvienne. Cette inondation meurtrière suscite des interrogations en ce qui concerne les causes de sa survenue dans cette dépression. Ainsi, quelles sont les causes de cette inondation dans une dépression qui, aux dires des riverains, n’a jamais connu une inondation d’une telle ampleur ? Quels sont les impacts de cette inondation sur le cadre de vie de la population riveraine ?

Le quartier d’Avénou à l’instar des autres quartiers de la périphérie nord de Lomé est situé sur le plateau de Tokoin, un des maillons des plateaux détritiques d’âge Néogène caractérisant le bassin sédimentaire côtier (A. B. Blivi, 1997, p. 176). Ces plateaux de « terre de barre » sont truffés de dépressions fermées de diamètres variant entre 100 et 600 m (Gnongbo, 2017, p. 46). Celle d’Avénou sur le front nord-ouest qui fait l’objet de cette étude est située entre le 6°10’30" et 6°11’0" de latitude nord et le 1°11’0" et 1°11’30" de longitude est (figure 1).