Le Sénégal, situé en Afrique de l’Ouest, est fortement tributaire de l’agriculture, qui constitue un secteur central pour son économie, en particulier dans les zones rurales. En effet, ce secteur représente une source majeure de revenus et un pilier fondamental pour le développement socio-économique du pays, fournissant des emplois à une grande partie de la population (PAP-PSE, 2018, p. 26). Il regroupe environ 44,5% des ménages (ANSD-RGPH-5, 2023, p. 8). Toutefois, au cours des dernières décennies, les dynamiques agricoles ont entraîné une transformation radicale du paysage terrestre, modifiant la surface agricole à un rythme sans précédent (Y. FARE, 2018, p.
En 2013, le Sénégal a pris l’option d’aller vers une troisième réforme territoriale et administrative : l’Acte III de la décentralisation. Parti d’une volonté réparatrice des inégalités et incohérences territoriales que l’écosystème territorial traînait depuis les indépendances, l’Acte III met en avant trois objectifs : la communalisation intégrale pour l’homogénéisation des échelons territoriaux quelle qu’en soit leur nature (urbaine ou rurale), la départementalisation qui déclasse la région de l’architecture territoriale et administrative au profit des 45 départements et enfin l’érection de pôles de développement territorial capables de corriger les inégalités économiques, infrastructurelles, sociales que les régions n’ont pas su combattre (République du Sénégal, 2013).