systèmes culturaux

Evolution des systèmes culturaux et dynamique des paysages ruraux dans l’Arrondissement de Nkondjock (Région Littoral-Cameroun).

Introduction

Avec l’accroissement continu et rapide de la population en Afrique subsaharienne, et les multiples crises (économiques, sociales et climatiques) qu’a connue cette partie du continent au cours des vingt-cinq dernières années, les questions d’intensification de l’agriculture et de la protection de l’environnement sont au cœur des préoccupations de développement (Milleville et Serpantié, 1994). En 2000 par exemple, le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) constate que la production agricole a augmenté de façon soutenue. Cette croissance s’est faite principalement par l’expansion des surfaces cultivées et par l’utilisation d’une main d’œuvre agricole plus abondante, ce qui aura conduit à une relative augmentation des rendements (NEPAD, 2000). Les théories socio-économiques qui prennent en compte les paramètres démographiques et fonciers se trouvent en conséquence très sollicitées pour expliquer les mutations en cours dans les zones rurales.

Systèmes culturaux et érosion des sols sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo

Introduction

L’érosion des sols liée à l’agriculture est un fléau qui n’épargne aucun endroit de la Terre. D’après D. BAWA (2012, p. 272) citant la FAO (1998), 40% de la dégradation des terres dans le monde est imputable à l’érosion. Pour R. NEBOIT (1983, p. 9), « c’est parce que l’érosion naît au contact, et du contact, entre la surface des continents et l’atmosphère, que l’homme, qui occupe et exploite ce site privilégié, en modifie le cours et l’intensité ». D’importants travaux de mesures d’érosion menés par des chercheurs et des centres de recherches (FOURNIER, 1967 ; ROOSE, 1977 ; CTFT, 1979 ; BIROT, 1981 ; MIETTON, 1988), cités par D. Bawa (2012, p. 271, 272) ont montré que les pertes de terres par érosion varient en fonction des modes de cultures. Ces modes de cultures sont justement les moyens par lesquels l’érosion des sols s’exprime sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo qui fait l’objet de cette étude (figure 1).