cropping systems

Agriculture de conservation à Yilou (centre-nord, Burkina Faso) : une construction locale à l’épreuve de la dispersion des systèmes culturaux existants

Introduction

En Afrique de l’Ouest, la récurrence des phénomènes climatiques extrêmes témoigne de la variabilité globale que traverse le monde en ce XIXe siècle (P. OZER et D. PERRIN, 2014, p. 228). Les conséquences les plus marquantes y sont les sècheresses et les inondations (IPCC, 2014, 7p.) qui exposent les producteurs ruraux dont les activités sont fortement dépendantes des conditions naturelles du milieu. En zone sahélienne, les producteurs ruraux mobilisent des stratégies d’adaptation au changement climatique (M. ZOROM et al., 2010, p. 292) qui passent par l’accroissement de leurs capacités techniques ou organisationnelles à travers des solutions innovantes permettant de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie, leur sécurité alimentaire ainsi que de leurs revenus.

Systèmes culturaux et érosion des sols sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo

Introduction

L’érosion des sols liée à l’agriculture est un fléau qui n’épargne aucun endroit de la Terre. D’après D. BAWA (2012, p. 272) citant la FAO (1998), 40% de la dégradation des terres dans le monde est imputable à l’érosion. Pour R. NEBOIT (1983, p. 9), « c’est parce que l’érosion naît au contact, et du contact, entre la surface des continents et l’atmosphère, que l’homme, qui occupe et exploite ce site privilégié, en modifie le cours et l’intensité ». D’importants travaux de mesures d’érosion menés par des chercheurs et des centres de recherches (FOURNIER, 1967 ; ROOSE, 1977 ; CTFT, 1979 ; BIROT, 1981 ; MIETTON, 1988), cités par D. Bawa (2012, p. 271, 272) ont montré que les pertes de terres par érosion varient en fonction des modes de cultures. Ces modes de cultures sont justement les moyens par lesquels l’érosion des sols s’exprime sur le plateau de Danyi dans le sud-ouest du Togo qui fait l’objet de cette étude (figure 1).